Prix Bayeux Calvados 2014 : Travaux d’élèves 2014

HOLD UP POUR LES NULS

Matériel nécessaire pour votre épopée :

  • Appelez vos copains séparatistes
  • Préparez des armes (de préférence non factices)
  • Prévoir des cagoules pour l’hiver et des gilets car car vous devrez affronter diverses intempéries (il ne tombe pas que de la pluie)

Étape 1 : Prenez un vol si possible en classe affaire (vous devrez vous reposer pour arriver en forme) pour l’Ukraine. Terminez en char direction Donbass.
Pensez à toujours sourire.

Étape 2 : Ne faites confiance qu’aux militaires présents sur place, rendez-vous à la mairie locale, et sécurisez l’endroit avec vos amis.

Étape 3 : Arrivée surprise (ou pas) à la mairie : souriez, vous êtes filmé !
Ayez confiance en vous, vous êtes le meilleur.

Étape 4 : Soyez diplomate avec vos hôtes (de toute façon vous aurez toujours le dernier mot).

Étape 5 : Pour le pillage du matériel électoral, faites venir vos gros-bras prévus à cet effet.

Les représentants de la République séparatiste sont très fiers de vous :

Félicitations, vous êtes passé au niveau supérieur.

Prochaine étape : Vous pouvez déclarer votre République indépendante.

P.S. : N’oubliez pas d’appeler vos amis russes (V.P.) en P.C.V. pour fêter ça !

Océane ARSÈNE ; Valentin MARIE, Léa LEMONNIER 1ère L 1 Marie CURIE, Vire

Mon 20/20

J’avance sans repère,
autour de moi mes frères semblent morts vivants,
leurs cris déchirants raisonnent en moi.
Des visages terrifiés surgissent de ce nuage de fumée.

A peine le temps de me réjouir de mon vingt,
que ce carnage fortuit s’est abbatu sur nous,
cette nuée ne brûlant cahiers mais notre peau.
Une pensée pour maman qui ne verra mon succès.

M’étant enfuit à la recherche d’air pur,
mon angoisse s’amplifie en voyant ces zombies,
brûlés, ensanglants, désespérés,
Une larme consume ma joue lacérée.

J’essaie de m’affirmer au delà de ces cadavres errant-s,
un reflet me dévoile le monstre que je suis devenu,
envahi par l’incompréhension et l’impuissance.
« Maman, maman » hurlais je, sans réponse.

Je lutte contre mon corps qui m’abandonne,
mon âme rongée par la douleur ,
mes rêves emportés par ce nuage.
A bout de force, j’émets mon dernier souffle.

Georgia Mallett & Eloise Martin

Parti pris

Seigneur, je vous envoie ce message
Rendez-moi cet enfant qui n’avait pas l’âge
Rendez-moi ces êtres perdus
Qui dans vos cieux se sont rendus

Dans mon lit, quand le soir tombait
Des bombardements j’entendais
C’est là que nos enfants allaient
Et c’est là qu’ils sont restés

Quand ces hommes revenaient
De leurs visages défigurés
Ils essayaient de rétablir la paix
Tout en étant armés

Nous sommes les rebelles
Allons-nous gagner cette guerre ?
Pour une nouvelle ère
Et une vie plus belle

Pourquoi tous ces conflits ?
Pour cette stupide idéologie
Pourquoi toute cette terreur ?
Qui au peuple fait peur

Que ce soit pour une religion
Que ce soit pour un territoire
Nous perdons tous espoir
Est-ce notre expiation ?

Florine, Adélaïde et Diego.

Pour une guerre meurtrière, il faut :

Des débris de villes et des gens affamés
Une pincée de policiers complètement effarés
Une marmite de cadavres meurtris
Des enfants saupoudrés d’une once de chimie
Une cuillérée de conflits religieux
Un soupçon de politiciens crapuleux
Des viols d’une cruauté indicible
Et la voix de cette souffrance prise pour cible

Leopold, Max, Lazare

Silence

De la haine, des cris, des pleurs, puis le silence.
Depuis longtemps, les gens sortent de l’insouciance ;
Des lèvres ensanglantées, puis photographiées.
Dans les décombres, une horde de gens vient pour pleurer.

Des paroles de prière, des paroles de misère
Pour une femme qui vient de perdre un frère ;
Pour pour une mère qui vient de perdre son fils.
Dans ses yeux, de la colère ? Non, le supplice.

Des caméras se braquent sur ces gens malheureux
Qui n’ont plus que leurs habits poussiéreux
A cause de ces oiseaux qui sèment la terreur.

Dans les yeux des hommes, il n’y a que la peur
Seule la télé leur permet d’exister
Pour ces humains qui rêvent de vivre dans la paix

Ronan Boutruche, 1ère L, Lycée Marie Curie de Vire

La Guerre civile en Centrafrique

En Centrafrique, nous sommes au cœur de l’action dans la capitale , Bangui . Ici , deux communautés s’affrontent : les anti-Balakas et la Seleka . Les anti-Balakas chrétiens revendiquent la souveraineté du pays. D’après le journaliste, la Seleka serait la première à avoir débuté les massacres chrétiens et donc les hostilités.

Les affrontements se réduisent par la destruction de sanctuaires religieux respectifs de chaque parti. Ces affrontements se sont propagés telle une épidémie dans l’ensemble du pays , ce qui a amené les troupes françaises à intervenir sous mandat de l’ONU, cependant ces interventions limitent les conflits entre les communautés ne réduisent pas la haine omniprésente et ne semble pas vouloir s’éteindre. Les conséquences de cette guerre civile en Centrafrique se répercutent à l’échelle humanitaire et sociale : la population mineure, les plus jeunes se retrouve entrainés dans cette vague de souffrance propagée par leurs ainées.

Ce reportage très intéressant, met en évidence les risques et la déontologie du métier de journaliste. Le journaliste prends des risques en adoptant un point de vue objectif pour une raison bien précise, le journaliste fait partie de la radio Ndele Luka qui est constituée par un groupe de chrétiens dirigée par un musulman. En faisant ce choix il peut se mettre les deux camps à dos car si l’un des deux camps sait que le journaliste contacte l’autre camp le journaliste serait exposé à de très gros risques. C’est ce point de vue qui a attiré notre attention sur ce reportage.

Alex et Boris